De nos jours, tout le monde part en vacances grâce à Airbnb et tout le monde regarde Netflix. Ou cette vision est-elle un peu simpliste ? L'étude Consumer Connection Survey, une enquête réalisée par le bureau d'études de marché Profacts auprès de 1 334 Belges, à la demande de BD myShopi et en étroite collaboration avec l'UBA (l'Union belge des Annonceurs) montre toutefois que le Belge moyen n'a pas encore vraiment mis le pied à l'étrier, surtout si on compare avec le marketeur moyen.
L'utilisation d'Airbnb ou d'Uber n'est pas encore généralisée
Chaque semaine, nous assistons à l’apparition de nouveaux services ou produits censés nous faciliter la vie. Cependant, il semble que le Belge n’ait plus une vue d’ensemble comme le montre l'étude Consumer Connection réalisée à la demande de BD myShopi. En tant que principale plateforme d'activation omnicanal en Belgique, spécialisée dans l'activation des consommateurs hors ligne et numérique, elle constate de plus en plus que l’univers des marketeurs – ses clients – est très différent de celui du Belge moyen. Alors que la majorité des publicitaires sont parfaitement en phase avec les dernières tendances, l'impact de ces dernières sur le Belge moyen est plutôt faible. Par exemple, des services comme Uber (9 %) et Airbnb (17 %) ne sont en réalité utilisés que par une proportion limitée de la population. Les grands gagnants sont Spotify et Netflix, dont on peut supposer qu'ils s'adressent à un public large et varié : 1 personne sur 3 utilise occasionnellement Spotify et près de 4 personnes sur 10, Netflix. Des services tels qu'Uber (45 %) et Airbnb (66 %), et des produits tels que les montres intelligentes (25 %) sont beaucoup plus courantes dans le groupe des marketeurs.
De même, les derniers gadgets et les objets personnels connectés, les « wearables », n’ont pas encore atteint le grand public. Ainsi, seule une très petite part de la population belge possède des lunettes de réalité virtuelle (4 %), une montre intelligente (9 %) ou un drone (6 %).
Les marketeurs vivent à du 100 à l'heure
La différence de mode de vie entre le Belge moyen et les spécialistes du marketing se manifeste de manières encore plus diverses. Se donner à fond dans le travail, puis se précipiter à la salle de sport pour ensuite retrouver ses amis au café, etc. Bref, une vie sous haute pression pour les spécialistes belges du marketing. De manière générale, les marketeurs ne sont pas seulement plus jeunes, plus féminins et plus citadins que la moyenne belge, mais ils vivent aussi à un rythme plus effréné. Tant au travail que durant la pratique de leurs loisirs, les spécialistes du marketing se donnent à fond. Par exemple, 60 % déclarent vouloir atteindre le sommet de leur hiérarchie. Ce pourcentage est supérieur de plus de 20 % à la moyenne belge (39 %).
Bref, les stratèges du marketing ne mènent pas une vie « ordinaire ». Alors que plus de 4 marketeurs sur 5 (86 %) sortent manger ou boire chaque mois, cette proportion n’est que de 52 % pour le Belge moyen. Les publicitaires ne sont pas seulement plus sociables, ils sont aussi plus sportifs : 60,5 % font du sport chaque semaine (contre 41,5 %).
Jeunes, actifs et dans le vent
L’étude Consumer Connection montre également que les groupes d’âge les plus jeunes sont plus actifs. Dans la catégorie des 18 à 24 ans, 2 jeunes sur 3 vont au moins une fois par mois au café ou au restaurant avec des amis ou des membres de leur famille. Ils participent plus souvent aussi à des événements socioculturels tels que le cinéma (94 %), les concerts et les festivals (77 %), et les pièces de théâtre (49 %). 69 % de ces jeunes font du sport chaque mois. Ce pourcentage se réduit à 44 % chez les plus de 65 ans.
La quasi-totalité des services étudiés étaient surtout utilisés par les jeunes de 18 à 24 ans : Netflix (71 %), Spotify (54 %), Tinder/Grindr (42 %), Uber (22 %), Deliveroo (21 %) et Cryptocurrency (8 %). Dans le groupe plus important des 18 à 39 ans, Airbnb (30 %), les Box repas (18 %) et le covoiturage (17 %) obtiennent généralement de bons résultats.
Les femmes sont culturellement plus actives
L'étude montre que sur le plan socioculturel, les femmes sont plus actives que les hommes. Elles sont allées plus fréquemment au cinéma (67 % contre 56 % pour les hommes), ont davantage participé à des festivals et concerts (59 % contre 51 % pour les hommes) et sont plus souvent allées au théâtre (43 % contre 36 % pour les hommes). L'utilisation de Netflix est également plus élevée chez les femmes (40 % contre 34 % pour les hommes). Hommes et femmes ont assisté aussi souvent les uns que les autres à des spectacles d'humour (29 %).
Différences régionales
Il convient également de noter des différences au niveau régional. Les Flamands ont plus fréquemment assisté à des concerts et participé à des festivals (58 % contre 51 %). L’utilisation de Spotify est de 10 % supérieure à celle de la Wallonie (38 % contre 28 %). En Wallonie, l'utilisation d'Airbnb (21 % contre 14 % en Flandre) et le covoiturage (21 % contre 5 %) sont plus fréquents. Un quart des Bruxellois a déjà utilisé occasionnellement Uber.
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